Capture d’écran 2015-01-13 à 20.23.56« Colomban recherche un endroit agrémenté par l’abondance des sources auquel il donne le nom de FONTAINES et y bâtit un nouveau monastère » Tel est le plus ancien document que nous possédons concernant notre village. C’était vers l’an 595.

 

Mais si l’on examine de près ce texte de Jonas, son historien, il est permis de se poser deux questions :

– Doit-on conclure que l’endroit était désert depuis toujours ou retourné à l’état sauvage après les invasions ?

– Peut-on penser aussi qu’une petite localité nominale n’existait pas, et que Colomban fut obligé de donner cette appellation ?

 

Pendant longtemps, jusqu’à la révolution, on écrivit FONTAINE avec un « S ». C’est-à-dire près des fontaines qui sont nombreuses chez nous.

 

Situé entre la ville thermale de LUXEUIL et l’antique camp romain de SAINT LOUP, FONTAINE ne pouvait que se trouver sur la voie romaine qui reliait MANDEURE à CORRE.

 

Ce qui est certain, c’est qu’il existe à FONTAINE de nombreux vestiges romains. Au sud de notre commune une ancienne voie romaine qui se dirigeait du nord-est au sud-ouest. On l’appelait autrefois le « chemin des romains » qui conduisait justement à MANDEURE. La tradition des anciens rapportait qu’elle passait le long de la maison appelée « la Vieille Cure». C’est-à-dire l’emplacement de l’actuelle rue du Vay.

 

De là, elle se dirigeait vers le nord dont on peut suivre encore la trace dans les champs dits au « CHAUCHEUX » d’où elle gagnait le bois du « GRIFFONEY ». Elle quittait notre territoire par le champ « FRAS » Sa continuation à travers la forêt se dessine encore un peu par endroit grâce à une sorte de couloir où la végétation est moins fournie. De plus des sépultures gallo-romaines ont été découvertes à FONTAINE. Les « Antiquités Brixiennes » nous en ont conservé les dessins.

 

Capture d’écran 2015-01-13 à 20.24.12Enfin, deux fragments de tombeaux ont été découverts dans les jardins de l’ancien prieuré. Brisé au sommet, le premier représente un personnage drapé d’un ample vêtement et qui tient une coupe dans la main droite, une bourse dans l’autre. Le second fragment est la partie supérieure d’un monument sur lequel on été sculptées les têtes de trois personnages : un homme, une femme et un enfant, sans doute de la même famille.

 

L’étude de ces fragments autorise à déduire que notre région a été probablement habitée avant la venue de Colomban. Puis la forêt sans doute a repris sa densité, recouvrant ces pierres mutilées après destruction.

 

Abbé Jean-Baptiste NOEL