Capture d’écran 2015-01-13 à 23.24.39Cette belle pierre tombale datée du 18 septembre 1854, sculptée par Alexandre Hayotte, évoque une merveilleuse histoire de fidélité animale.

 

L’abbé Noël la rapporte ici, telle que les anciens du village lui ont racontée lorsqu’il était enfant.

 

Veuf, le maître du chien est bûcheron. Son petit compagnon le suit dans tous ses déplacements au coeur de la forêt et partage le repas du midi avec son maître.

 

Un jour, peu après celui-ci, le chien, seul, arrive chez le fils de son maître qui est sabotier, en poussant des aboiements plaintifs afin de lui faire comprendre qu’il vient d’arriver un malheur à son père.

 

Aussitôt le sabotier suit le chien qui fait demi tour pour le conduire à la forêt et trouve son père sans vie, écrasé par l’arbre qu’il était entrain d’abattre. Puis, le chien disparaît dans la forêt. Aucune trace de lui !

 

Après l’inhumation de son père, lorsque le sabotier vient se recueillir sur la tombe, il trouve le chien allongé sur la tombe auprès de la serviette qu’il avait ramenée de la forêt et qui avait servi à emballer le dernier repas.

 

Alors, sans plus vouloir bouger, refusant toutes les attentions et toute nourriture, le chien se laisse mourir sur la sépulture du maître qu’il avait tant aimé.

 

Bouleversé jusqu’aux larmes par une telle fidélité, le sabotier fit confectionner un petit cercueil aux dimensions du chien, enveloppa le corps de l’animal avec la serviette qu’il avait rapportée et délicatement le déposa dans le cercueil fait pour lui.

 

Il fit ensuite ouvrir la tombe de son père et plaça le cercueil du chien sur celui de son maître. Puis il fit refermer la tombe. Ainsi, maître et chien se trouvaient réunis à jamais dans la mort et dans la sculpture de cette pierre tombale qui nous touche si profondément quand nous la regardons au cimetière et que le sabotier avait demandé à Alexandre Hayotte de réaliser.

 

Une curiosité de notre village !!